Le 21 janvier 2012 l’association tenait sa seizième assemblée générale qui avait élu un nouveau conseil national et adopté le plan stratégique 2012-2016. La réunion a eu lieu dans un contexte national encore marqué par la forte mobilisation pour la démocratie portée par le mouvement du 20 février qui a placé la lutte contre la corruption au centre de ses revendications. Cette forte impulsion a rendu désormais prioritaire le combat contre la corruption et a confirmé sa dimension véritable, indissociable de l’action citoyenne pour la démocratie et contre l’absolutisme. L’approche Transparency Maroc qui a toujours pensé la lutte contre la corruption comme un combat pour l’édification d’un système national d’intégrité s’en trouve ainsi renforcée. Le plan stratégique qu’elle a adopté lors de cette assemblée est la traduction de cette approche. Il exprime également la volonté de l’association d’inscrire son action dans le prolongement de la mobilisation sociale. Ses diverses activités tout au long de 2012, reflètent cette orientation. La célébration le 8 décembre 2012 de la journée internationale de lutte contre la corruption à travers le projet “Paroles Urgentes“ qui a mobilisé des centaines de jeunes dénonçant la corruption par les expressions artistiques en est l’une des illustrations, l’attribution du prix de l’intégrité au jeune rappeur Mouad El Haqed et au mouvement du 20 février en est une autre. Le renforcement des alliances avec les autres composantes de la société civile est une autre forme d’expression de cette mobilisation. C’est ainsi que TM a été parmi les initiateurs de plusieurs réseaux ou collectifs tels le collectif des associations des droits humains CMIDH , de celui sur l’accès à l’information REMDI, du collectif Stop TGV …. Le cours des événements en 2012 confirme la nécessité de maintenir cette orientation face au recul et aux atteintes aux libertés fondamentales, aux agressions et aux brutalités des forces de l’ordre contre les manifestants pacifiques, et aux procès engagés contre les jeunes du mouvement du 20 février pour des inculpations non fondées. 4 Le gouvernement issu des élections du 25 novembre 2011 a été investi au mois de janvier 2012. Les programmes électoraux des partis formant la coalition et particulièrement celui qui conduit cette coalition, avaient placé la lutte contre la corruption en tête de leurs priorités. Un an plus tard, le bilan est décevant. Non seulement on observe un net recul par rapport aux engagements électoraux et au programme gouvernemental mais, plus préoccupant encore, l’envoi de signaux répétitifs, d’une politique qui tolère et cohabite avec l’impunité et consacre, dans les faits, l’inaction face aux auteurs de crimes de corruption. Les déclarations du chef du gouvernement en juillet dernier, le traitement réservé à l’affaire des primes au ministère des finances et la campagne de communication …sont quelques uns des faits qui ont marqué la politique hésitante du gouvernement dans ce cadre. L’association a réagi, notamment par le communiqué du 27 juillet 2012 dénonçant les propos du chef du gouvernement consacrant l’impunité et par sa lettre ouverte publiée le 8 décembre 2012 réclamant des mesures concrètes et une stratégie nationale de lutte contre la corruption. Poursuivant sa mission de plaidoyer, d’observation et d’assistance, TM continue la conduite des projets qui ont structuré son action ces dernières années : observatoire, centres d’assistance juridique et accès à l’information. D’autres projets ont été lancés : mobilisation citoyenne (2), gouvernance locale (1),…. Bénéficiant d’un programme d’appui accordé par TI, la structure permanente de l’association a été renforcée pour assurer une prise en charge d’activités de plus en plus nombreuses.

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