L’Indice de perception de la corruption (IPC) montre cette année une légère amélioration du classement du Maroc qui passe du 79ème rang en 2006 au 72ème en 2007 avec une augmentation timide de sa note qui passe de 3.2 à 3.5. Cependant, cette « amélioration » n’enlève rien à la tendance lourde qui confirme l’existence d’une corruption endémique. Les différents sondages, notamment les résultats du Baromètre, sont là pour en témoigner. La multiplication des cas révélés de corruption, les exemples de dilapidation des biens publics publiés par la presse auxquels aucune suite n’est donnée, la banalisation de ces cas, les différentes affaires, l’argent circulant lors des échéances politiques importantes sont autant de signaux qui renforcent ce constat alarmant. La vigilance nécessaire ne doit donc pas être affectée par cette »amélioration » de la perception de la corruption dans notre pays. Le niveau élevé de la corruption est important et semble s’aggraver de jour en jour. Aucun secteur ne peut prétendre y échapper, ce qui est particulièrement grave pour ceux appelés à jouer un rôle vital dans le fonctionnement de l’économie et la satisfaction des besoins des citoyens : justice, santé, services publics et police. Parallèlement une sorte de prise de conscience de la gravité du problème, et des formes de lutte variées et parfois innovantes se développent qu’il faut prendre en compte et encourager. A la liste des Adib, Zaim, Jalti, ce sont ajoutés les avocats de Tétouan et d’autres ; des manifestations publiques et des sit-in ont été organisés ;les films du Snipper de Targuist ont fait le tour du Web et du monde pour dénoncer la pratique de corruption en « direct » et sans gène aucune. Aujourd’hui, le travail mené par Transparency Maroc et par différentes composantes de la société civile commence à produire des effets prometteurs, notamment au niveau de l’appropriation de plus en plus grande de la cause de la lutte contre la corruption.

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